Le 28 février 2013, Benoît XVI fait ses adieux au Vatican. Le 13 mars 2013, la fumée blanche sort de la chapelle Sixtine, où sont réunis les cardinaux pour élire le nouveau pape pour remplacer le démissionnaire. Le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio, âgé alors de 76 ans, est l’heureux élu. 6 jours plus tard, le 19 mars, il est intronisé. Benoit XVI a échoué, mais pouvait-il vraiment lutter contre les dérives de la curie ? Fervent conservateur, il faisait lui-même partie du système.
Bergoglio, l’inattendu Le nouveau pape est Argentin, il n’a aucun lien avec le pouvoir italien en place depuis des siècles. Il est aussi jésuite, ce qui veut dire qu’il milite pour une église pauvre et proche du peuple, à l’exact opposé de la curie romaine qui fait tout depuis des décennies pour conserver ses privilèges. Dès le début, il donne le ton de ce que va être son pontificat. 4 mois après son intronisation, le 8 juillet 2013, le Pape François se rend à Lampedusa, cette île italienne frappée de plein fouet par la crise des migrants. Il vient rappeler à la population que l’accueil fait partie des valeurs chrétiennes. « Aujourd’hui dans le monde, personne ne se sent responsable de cela. Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle. La culture du bien-être qui nous amène à penser à nous-mêmes, nous rend insensible aux cris des autres, nous fait vivre dans des bulles de savon qui sont belles, mais qui ne sont rien, qui ne sont que l’illusion du futile, du provisoire, qui conduit à l’indifférence envers les autres. Et qui conduit même à une globalisation de l’indifférence. » dit-il dans son discours.
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