Les universités camerounaises restent moins bien classées sur le continent et au niveau mondial, n’étant pas en mesure de remplir les critères. Entre-temps, les enseignants et autres chercheurs, au lieu d’être encouragés à la recherche, sont contraints d’assister aux films documentaires à l’hommage du président de la république.
« Mesdames et messieurs, rendant d’exécution immédiate les instructions de monsieur le recteur, pour l’objet repris en marge, j’ai l’honneur de vouloir bien vous informer que la présence de tous à cet évènement est obligatoire. Le chef de service de l’administration général du personnel se chargera de la liste de présence qui sera transmise à monsieur le recteur. » Telle est la substance d’une correspondance signée du doyen de la Faculté des Lettres et sciences humaines de l’université d’Ebolowa le 30 octobre 2024, adressée au personnel de cette Faculté. L’objet en question repris en marge, est la projection du film documentaire « Paul Biya, un homme d’Etat au destin prodigieux » le 02 novembre au stade Ko’ovos de la ville. De la dictature pure et simple en milieu universitaire, perpétrée par des universitaires sur d’autres universitaires, tous en majorité des Professeurs, avec les fonctions occupées en différence. Quand un Professeur des universités, qui est supposé être au-dessus de la mêlée et n’avoir que la science, la logique et le droit comme guide, signe une pareille correspondance, cela est simplement indicateur du niveau de décrépitude atteint par l’éducation au Cameroun, et notamment le niveau supposé être celui de la recherche.
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