Malgré la clarté de la loi sur la nullité du mandat impératif, et même l’existence de nombreux cas d jurisprudence en la matière, un courant de pensée veut entretenir le flou, avec en ligne de mire la candidature de Maurice Kamto à la présidentielle, qu’il faille empêcher
Dans la précédente chronique, nous relevions que le phénomène de transhumance politique est fréquent chez les détenteurs des mandats électifs, et cela est propre à tout système politique. Si certains analystes sont arrivés à conclure que la pratique pose un problème d’éthique et de loyauté, il n’en reste pas moins vrai que dans certains pays comme le Cameroun, elle est admise et encadrée par la loi. L’article 15 alinéa 3 de la constitution stipule que tout mandat impératif est nul. L’alinéa 2 ayant au préalable précisé que chaque député représente l’ensemble de la nation. Il en est de même pour les autres détenteurs du mandat électif, et cela veut dire en langage simple que si dans la plupart des cas les mandats sont obtenus sous la bannière d’un parti politique, les détenteurs restent libres de changer leur appartenance politique sans que cela n’enlève rien à leurs qualités d’élus. Pour bien marquer cela, tous les élus de la nation, des conseillers municipaux aux sénateurs, en passant par les conseillers régionaux et les députés, reçoivent à l’entrée en fonction des attributs comme l’écharpe tricolore et un macaron, et aucun de ces attributs ne porte une dénomination de parti, ils sont tous aux couleurs de la nation.
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