La candidature du principal opposant au Cameroun Maurice Kamto a été rejetée par le Conseil Constitutionnel. Le pouvoir en place avait déjà juré de ne pas l’avoir encore comme adversaire lors de ce scrutin de 2025, et le rejet définitif est loin de surprendre, mais confirme plutôt que l’instance est aux ordres
« À l’unanimité des membres, après en avoir délibéré, joint les recours numéro 22 et 25, déclare l’intervention volontaire du Manidem recevable, donne acte à monsieur Kamto Maurice du désistement du recours numéro 18, déclare les autres recours recevables en la forme. Au fond, les rejette comme non justifiés. Laisse les dépens à la charge du trésor public… » Telle est la substance du prononcé du verdict par le Conseil Constitutionnel le 5 août 2025, suite au recours du candidat du Manidem à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Mission accomplie pour le pouvoir, Maurice Kamto ne sera pas candidat. La tâche aura été laborieuse, mais le pouvoir pouvait compter sur ses différents leviers, des instances acquises à sa cause qui ne pouvaient se permettre de freiner les ambitions d’un pouvoir qui pave le chemin pour se maintenir. Se maintenir au prix de tout, même du ridicule, en donnant à l’extérieur l’image d’un pays où tous les coups sont permis par les tenants du pouvoir.
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