Les intérêts personnels, plus qu’une ambition véritable pour une nation prospère et juste, guide les alliances politiques au Cameroun. Le parti au pouvoir, qui s’est toujours assuré la victoire avant l’heure, appâte quelques individus pour légitimer les résultats
Dans le jeu des alliances en perspective de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le parti au pouvoir au Cameroun n’est pas en reste. Bien que disposant de tous les atouts pour gagner l’élection, à savoir une présence territoriale complète assises sur les moyens humains, matériels et financiers de l’Etat, un contrôle total sur les institutions et organes impliquées dans l’organisation, à savoir Elections Cameroon et le Conseil constitutionnel, le parti du président sortant Paul Biya s’est accolé les services de 15 partis politiques, en plus des 20 autres regroupés sous l’appellation de G20 depuis 2018. Ce groupe élargi est désormais le G35, tous alignés derrière le candidat Paul Biya. Les leaders de ces partis, qui dans la plupart sont les seuls membres de leurs associations, disent soutenir Paul Biya, âgé de 93 ans, car sa sagesse et sa clairvoyance seraient un atout et une chance pour le Cameroun. Pince sans rire, ils défendent à tue-tête le bilan de Paul Biya tout en affirmant être opposés à son parti le Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Même comme, le plus souvent, il ressort de leurs argumentaires qu’ils ne sont pas eux-mêmes convaincus de ce qu’ils défendent, ils y tiennent, ils s’y accrochent, ils donnent l’impression d’être en train d’exécuter un cahier de charge, un devoir à accomplir.
Vous venez de lire 1/3 de cet article réservé aux abonnés.
Abonnez vous pour lire la suite et écouter l'audio
