Organiser une élection au Cameroun est devenu synonyme de penser la fraude. Au vu des agissements des apparatchiks du régime et de leurs bras séculiers que sont les agents d’Elections Cameroon lors des opérations de votes, il est évident que la transparence est dans le fond le dernier des soucis des organisateurs
Les Camerounais se sont exprimés pour le choix du président de la République le 12 octobre 2025. Mais au regard des cas de fraude et de manipulation au cours des opérations électorales, il plane désormais de sérieux doutes sur le respect de la vérité des urnes. Une fois de plus, des manœuvres de fraudes ont émaillé le scrutin, savamment pensées et mises en œuvre. Grâce à la magie des réseaux sociaux, de nombreuses vidéos circulent, montrant des présidents de bureau de vote qui s’appliquent à falsifier les votes, signer des fiches d’élections à la place des électeurs, signer des procès-verbaux à la place des représentants de candidats. D’autres sont interpellés avec des enveloppes contenant des bulletins du président sortant, ailleurs c’est de l’argent qui est proposé à une dame pour falsifier les procès-verbaux, mais cette dernière a le sursaut patriotique pour faire la différence entre une somme de 100 000 francs et l’avenir d’une nation. Et comme le rappelle à dessin un militant du parti au pouvoir dans une émission télévisée après le scrutin, ce sont les procès-verbaux qui seront pris en compte dans le décompte, pas les résultats affichés sur les tableaux. Une affirmation qui est loin d’être gratuite.
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