Présidentielle 2025 : coalition, le cri de Sokoudjou

Le doyen des monarques traditionnels au Cameroun, inquiet de l’attitude des candidats de l’opposition au scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, tire la sonnette d’alarme, et invite ces derniers à faire preuve de responsabilité.

12 candidats ont été retenus pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun. En dehors du président sortant Paul Biya, les 11 autres sont face à un défi, celui de permettre au Cameroun d’avoir son 3eme président de la république depuis 65 ans, à parti du 1^er janvier 1960. Il faut rappeler que l’indépendance du Cameroun oriental français est proclamée à cette date par le Premier ministre issu du Parlement Ahmadou Ahidjo, qui organise la première élection présidentielle en mai 1960, pour devenir le premier président du Cameroun Oriental. Un an plus tard, le Cameroun occidental s’affranchit de la tutelle britannique et « se joint » au Cameroun oriental dans le cadre de la fédération, les deux forment la République fédérale du Cameroun, Ahmadou Ahidjo reste le président et s’adjoint désormais un vice-président issu du Cameroun occidental. Chaque Etat fédéré garde son premier ministre. La réunification totale intervient en mai 1972 et le pays devient la République unie du Cameroun, toujours sous les auspices d’Ahmadou Ahidjo, qui déroule un tapis rouge pour Paul Biya et lui cède le pouvoir en 1982. Depuis lors, ce dernier n’a jamais failli dans la conservation du pouvoir, il a su durer, et tient encore à perdurer. Dès lors, la responsabilité de donner au Cameroun un 3eme nom repose désormais sur les 11 en course pour le 12 octobre. Il va de soi que 65 ans de règne du même système lui a permis de s’enraciner profondément dans tous les segments de l’Etat, se reposant désormais sur l’administration entière pour affirmer son existence. Ce qui rend la tâche plus difficile, surtout que toutes les démarches de l’opposition dans la marche vers le pouvoir, sont faites devant la même administration.