Révélé en 2018 au public par ses prises de positions contre le système, il s’est présenté à l’élection présidentielle et a obtenu un score honorable comparé à d’autres candidats plus connus. Les élections locales lui ont permis par la suite d’avoir une base électorale dans son département d’origine. Pour 2025, il pense faire chemin seul et ne se montre pas intéressé par une coalition.
Au cours de l’élection présidentielle 2018, Cabral Libi’i Ngue s’est révélé au public comme incarnant le courage et le dynamisme des jeunes. Agé de 38 ans à l’époque, sa candidature à l’élection pour la magistrature suprême avait d’autant séduit cette jeunesse et d’autres citoyens, qu’en France le mythe de l’âge politique venait d’être brisé par Emmanuel Macron un an plutôt, quand âgé de 39 ans, il avait bousculé les lignes déjà connues et remporté à la surprise générale, mais pas au hasard, l’élection à la présidence française. Au Cameroun, le rêve était désormais permis, la croyance était qu’il est possible de renverser la classe politique vieillissante qui s’accrochait aux affaires. Cabral Libi’i Ngue Ngue était alors appelé le Macron camerounais. A l’issue du scrutin, il est officiellement classé 3eme, devançant les candidats d’autres partis politiques habitués à l’exercice, parmi lesquels le candidat de l’ancien parti le social democratic front. Ce classement était somme toute honorable, pour un candidat qui quelques années plutôt était un inconnu politique, dont la soudaine popularité tenait de sa présence dans les médias et de son ton critique vis-à-vis du régime.
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