A l’aube de l’élection présidentielle d’octobre 2025, des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer le bilan des 43 ans de règne de Paul Biya, candidat à sa propre succession. L’inquiétude est de voir le Cameroun s’enfoncer davantage, comme le dit un ancien bâtonnier
L’évolution récente de la politique au Cameroun, commandée par l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, est marquée par la volonté affichée, exprimée mais pas assumée du gouvernement en place de bloquer toute marche du pays vers l’avenir. Cette évolution remet le pays, pris en ses habitants, face à lui-même. A côté du découragement, réserve, silence, résignation, il y a de l’espoir qui demeure en certains qui, férus d’expérience, refusent de baisser les bras. Me Yondo Black, connu pour ses positions contre le régime du Renouveau, ce qui lui a valu d’être emprisonné pour ses opinions dans les années 90, affirme dans un post sur les réseaux sociaux : « Non, nous n’accompagnerons pas Paul Biya dans sa précipitation du Cameroun en enfer ! » L’avocat explique que « le monde entier a vécu les grossiers tripatouillages pour sortir le caillou qui gêne du jeu et permettre à un seul individu, au seul Camerounais valeureux d’assouvir son rêve de mourir au pouvoir : Paul Biya. C’est tout un enseignement qu’il faut tirer de cette séquence : le résultat de l’élection du 12 octobre est connu d’avance, Paul Biya sera proclamé vainqueur. Il ne peut en être autrement. Dans ces conditions, en quoi est-il nécessaire d’accompagner Paul Biya dans ce projet ?
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