Pour atteindre Um Nyobè, du moins sous le prétexte de le combattre, des villages entiers ont été rasés depuis fin 1956 début 57 dans la Sanaga Maritime. Les victimes sont aujourd’hui tombées dans l’oubli
Le long chemin vers l’assassinat de Ruben Um Nyobè le 13 septembre 1958, avait été pavé de complots, de manœuvres, de nettoyages complets de villages entiers, et surtout de sang. De beaucoup de sang. Comme nous le retraçons depuis 4 épisodes déjà. Du sang que les officiers de l’armée coloniale ont essayé comme ils pouvaient, d’effacer progressivement, avec l’aide des camerounais collabos, qui s’étaient rangés de leur côté pour préserver des avantages alimentaires, ou simplement étant eux-mêmes victime de manipulation. Mais cette tentative d’effacement des traces, de destruction des preuves a marché pendant un temps, mais seulement pendant le temps que l’odeur de ce sang durcisse et remonte de plus fort à travers les écrits, les récits, les témoignages, qui aujourd’hui obligent le maître blanc à passer aux aveux, même à moitié. Dans le dernier épisode, nous évoquions les massacres perpétrés en fin 1956 Ekité non loin d’Edéa, dans la logique de nettoyage des villages de la Sanaga maritime où pouvaient se cacher les partisans de Ruben Um Nyobé, quand malgré lui il avait lancé le boycott actif des élections locales du 23 décembre 1956.
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