Le plan de liquidation du nationaliste leader de l’Union des populations du Cameroun, avait été muri depuis des mois, voire des années. Il était question pour l’administration coloniale de resserrer progressivement l’étau autour de lui
Il y a 67 ans, en 1958, le mois de septembre était particulièrement dense au Cameroun pour la classe politique. Le Cameroun oriental est alors encore sous la domination française. En 4 ans, depuis le 2 décembre 1954, 4 Haut-Commissaire français se sont succédés au Cameroun : Roland Pré du 2 décembre 1954 au 17 avril 1956, Pierre Messmer du 17 avril 1956 au 29 janvier 1958, Jean Ramadier du 29 janvier 1958 au 19 février de la même année, celui qui en 15 jours avait défait le gouvernement d’André Marie Mbida et installé Ahmadou Ahidjo, et Xavier Antoine Torré du 19 février 1958 au 1er janvier 1960. Sous ce dernier, l’agenda politique définie par la France se résume à l’élimination physique d’un homme qui se bat pour l’indépendance, Ruben Um Nyobé. Depuis la dissolution du parti politique Upc dont il a le leadership et qui revendiquait la réunification puis l’indépendance du Cameroun, il s’est replié dans la forêt en Sanaga Maritime, d’où il continue de diriger par lettres interposées. Pour mieux comprendre le contexte, revenons 2 ans en arrière, avec ce récit des auteurs du livre Kamerun.
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