Depuis l’époque coloniale, la répression politique est devenue une habitude pour les détenteurs du pouvoir, qui en tout temps ne lésine sur aucun moyen pour neutraliser toute rivalité. L’ancien ministre et candidat à l’élection présidentielle en a fait les frais, et de la prison où cette répression l’a conduit, il a mené quelques réflexions consignées dans un livre.
Durant son séjour en prison du 3 juillet 1997 au 24 février 2014, soit près de 17 ans, Titus Edzoa, ancien ministre de la Santé a écrit un livre paru en 2012, Méditations de prison, échos de mes silences, préfacé par Odile Tobner, épouse de feu Mongo Beti. Titus Edzoa avait démissionné 3 mois avant son arrestation, laquelle mettait également fin à ses ambitions présidentielles, lui qui voulait challenger le président Paul Biya à la présidentielle de 1997. Dans le livre, le prisonnier rappelle les circonstances qui l’ont emmené en prison, et surtout les différentes lettres adressées aux Camerounais lors de sa démission, et après, qui dans l’ensemble décrivaient une société déjà malade. Dans la deuxième lettre, qui explique pourquoi il veut être président de la république, un extrait lit : « Homme d’État, j’ai appris à découvrir l’importance de la chose publique. J’ai connu la joie de servir dans l’ombre et l’exaltation de servir en public. J’ai connu les déboires, ô combien amers, du milieu : calomnie, humiliation, intimidation, délation, haine, jalousie, etc. C’est aussi cela, hélas le monde politique ! Je suis animé aujourd’hui par un amour intense, profond et inconditionnel pour mon pays. J’ai besoin de votre complicité pour qu’ensemble nous le sortions de l’impasse, du désespoir.
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