Ils sont nombreux, certains camerounais, qui croient être en sécurité avec le président sortant, déjà 43 ans au pouvoir, qu’avec un nouveau dirigeant, qui pourrait leur faire perdre leurs prébendes.
L’histoire du Cameroun, telle qu’écrite au fil des années, est fortement influencée aussi par l’histoire la plus ancienne du monde, ou plus précisément l’histoire politique des anciens royaumes. En fait, la politique telle que faite aujourd’hui, n’est qu’une variante de ce qui s’est fait depuis les temps anciens, et dans ce domaine comme dans les autres, il n’y a rien de nouveaux sous les cieux, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. En 1973, un événement se produit à Stockholm, la capitale de la Suède, dont la suite donnera lieu à un concept psychologique appelé le syndrome de Stockholm, qui permet aujourd’hui d’expliquer des situations vécues en société, et spécifiquement en politique au Cameroun. Ce concept en résumé explique l’effacement de conscience de sa souffrance, qui fait qu’au final une victime développe de l’affection pour son bourreau. Le concept résulte d’une analyse du psychiatre suédois Nils Bejerot : à l’issue d’une prise d’otages sur laquelle il doit intervenir, les victimes n’ont pas souhaité poursuivre en justice leurs ravisseurs. Bejerot formule alors ce concept, le liant à une série de critères spécifiques.
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