L’une des institutions soutenues par la France au Sahel s’est effondrée, après le départ des forces Barkhane et de la Minusma, et au moment où l’Alliance des Etats du Sahel fait ses preuves
Le 5 décembre 2023, le Tchad et la Mauritanie ont officiellement annoncé la dissolution du G5 Sahel. Trois jours avant, le 2 décembre, le Burkina Faso et le Niger annonçaient leur retrait de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris le Force conjointe. Le Mali avait déjà claqué la porte en mai 2022, et avait indiqué dans un communiqué du ministère de l’Administration territoriale : « Le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe. » Une conférence des chefs d’États du G5 Sahel était prévue en février 2022 à Bamako et devait « consacrer le début de la présidence malienne du G5 », mais « près d’un trimestre après le terme indiqué », la réunion « ne s’était toujours pas tenue », et Bamako rejetait « fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avançait » la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel ». Le communiqué précisait que l’opposition de certains États du G5 Sahel à la présidence du Mali était liée aux manœuvres d’un État extra-régional visant désespéramment à isoler le Mali. »
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