L’exécution des marchés publics au Cameroun reste minée par des mauvaises pratiques qui aboutissent à des abandons tous azimuts et des résiliations de contrats, mais des mesures qui semblent prises en évitant de toucher la vraie source du mal, logée au sein des commissions de passation.
L’exécution des marchés publics au Cameroun est depuis des années une opportunité pour les entrepreneurs de fortune de se faire de l’argent facilement. Il suffit pour eux de se faire passer pour des chefs d’entreprise, d’utiliser des relations pour se faire attribuer un marché, et une fois l’avance de démarrage encaissée, ils fondent dans la nature, ni vu ni connu. Le phénomène a pris tellement d’ampleur, et avec tellement de ramifications que les pouvoirs publics se montrent impuissants pour le contrer, et la conséquence visible, c’est le nombre de projets abandonnés dès le début d’exécution. D’après le dernier pointage du ministre délégué à la présidence de la république chargé des Marchés publics, au cours des exercices 2021, 2022 et 2023, 210 marchés publics ont été abandonnés. « En perspective à la résiliation imminente desdits marchés, avec tous les effets de droit y attachés, le ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics, accorde un délai de 21 jours aux prestataires concernés, à l’effet de reprendre ou alors de produire les justificatifs nécessaires pouvant sous-tendre leur retrait de la liste établie », lit-on dans le communiqué de Ibrahim Talba Malla.
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