L‘instance est en hibernation depuis 5 ans que le Président de la république n’a pas convoqué de session, plombant de fait tout le corps de la justice et alimentant ainsi divers travers qui déteignent sur l’image du pays en général
Le dysfonctionnement des institutions, c’est le moins qu’on puisse dire de celles du Cameroun, en commençant par la justice. Si l’on consent que la justice est la poutre maitresse de la démocratie, comme le disait Paul Biya dans un discours en 2009, il y a lieu de se demander si organiser le dysfonctionnement de la même justice n’est donc pas mettre à mal la démocratie, et par ricochet tous les autres pans de la société qui ont besoin de cette justice pour s’épanouir. Qu’il s’agisse de l’économie dans sa globalité, de l’accès aux bien sociaux ou de la redistribution des richesses naturelles. Le rôle de la Justice dans un Etat, c’est de faire en sorte que tout le monde respecte le droit, l’institution judiciaire étant la seule à décider de ce qui est juste ou non, car se rendre justice soi-même est illégal. Pour reprendre l’image du Président de la République, pour qu’une poutre joue bien son rôle et soutienne l’édifice, il faut qu’elle soit elle-même ferme sur sa fondation, bien bâtie et entretenue, au risque de s’effondrer, et l’édifice avec elle. L’édifice Cameroun vacille désormais, car la poutre elle-même vacille, et comment ?
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