Le projet de loi de finance contient des contradictions et des exagérations, qui font la part belle à la consommation, au détriment des constants appels du président de la république à la rationalisation des dépenses. Autant de choses justifient le retard de l’arrivée du document à l’Assemblée nationale
Pourquoi le gouvernement camerounais s’obstine à cacher le projet de loi de finances aux députés, au point d’accuser 34 jours de retard par rapport aux délais légaux ? Au-delà de la flagrante violation des lois de la république, qui montre un mauvais exemple à tous les autres segments de la société, cette attitude laisse présager qu’il y a certainement des choses préjudiciables au développement du pays, qu’il veut faire passer en douce. Ce qui se confirme si le projet est scruté à la loupe. Le journal économique en ligne investiraucameroun.com s’est livré à cet exercice, et conclut que l’Etat veut exploser en 2025 les loyers, les communications, les frais d’eau et d’électricité, les frais de mission. Dans les détails, relève le journal, l’État du Cameroun devrait disposer de 43,7 milliards de fcfa pour le paiement des loyers en 2025, contre seulement 19,3 milliards de fcfa en 2024. Les dépenses de communication-relations publiques sont projetées à la hausse à 63,4 milliards en 2025 (contre 60,9 milliards en 2024), alors qu’une allocation de 35,2 milliards (contre 31,7 milliards en 2024) est annoncée pour les « frais de formation du personnel ». « Les frais de transport et de mission » sont projetés à 70,8 milliards en 2025, contre 67,3 milliards en 2024, soit une hausse de 3,5 milliards. Les factures d’eau, d’électricité et d’autres sources d’énergie sont projetées à 74,7 milliards, contre 71,3 milliards un an plus tôt, soit une augmentation de 3,4 milliards.
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