Face à une manifestation projetée par le Me Alice Kom, Pca du Réseau des défenseurs des droits humains (Redhac) devant la préfecture, le patron du département se lance dans une campagne de dénigrement annonce la sortie de l’armada sécuritaire pendant 3 jours, interdit la manifestation et tout attroupement et menace les citoyens de poursuite pénale.
La politique est une stratégie, tout étant fondé sur un rapport de force entre le pouvoir, les rivalités et les conquêtes. C’est l’une des interprétations données à l’œuvre de Nicholas Machiavel le Prince. Il définit aussi la liberté comme la protection de soi contre les abus du pouvoir. La politique et la liberté deviennent ainsi deux concepts opposés, qui ne peuvent aller ensemble, sauf dans l’illusion. L’exercice de la politique au Cameroun ne cesse de donner des exemples, démontrant à suffire que si la politique et la liberté ne peuvent faire bon ménage dans les faits, il reste à chacune de travailler à éliminer l’autre, où à la réduire à sa plus simple expression. Dans certains pays à certaines époques, la liberté a eu raison sur le pouvoir, ce qui a provoqué par exemple le départ du pouvoir de Blaise Compaoré au Burkina Faso suite à l’insurrection populaire du 30 octobre 2014. Mais plus souvent, c’est le pouvoir qui a raison sur la liberté sous toutes ses expressions, grâce aux leviers à sa disposition qu’il actionne à volonté, à savoir la force militaire et policière, la justice aux ordres, la répression économique. Et autant que faire se peut, le pouvoir apporte toujours une réponse disproportionnée quand il sent une menace venant de l’autre partie.
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