Dans l’histoire de la construction des nations africaines, la mort a souvent été banalisée, souvent provoquées pour des ambitions politiques qui foulent au pied les rites locales, faisant des morts des éternels vivants dans les mémoires
Que sont devenus les nationalistes camerounais morts pour leurs idées ? La question continue de tarauder tout esprit qui se penche sur l’histoire de la lutte pour l’indépendance au Cameroun. A l’unanimité, l’on s’accorde à dire que bon nombre d’entre eux restent vivants dans les mémoires, et la raison serait d’après Achille Mbembe dans le livre Pouvoir des morts et langage des vivants Les errances de la mémoire nationaliste au Cameroun, que ces derniers n’avaient pas été enterrés, au sens africain du terme. Selon lui, le spectre de Um Nyobé, pour ne citer que celui-là, plane toujours, et pour cause…
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