Un sort semble contribuer à ne pas permettre au Cameroun d’exister. Inerte depuis des années, même le sursaut des populations en 2025 pour se remettre sur orbite, court le risque d’être une fois de plus annihilé par le détournement des votes.
Rentrer dans l’histoire par la bonne porte, a de tout temps été l’ambition de tout être humain, sur le plan individuel ou collectif, ou encore dans l’occupation d’une position publique. C’est davantage ce qui est attendu des hommes politiques, qui arrivent au sommet des Etats. Que retiendra l’histoire de lui, pourrait-il à la fin de sa vie le dire avec fierté, qu’il a combattu le bon combat, qu’il a fini sa course, qu’il a gardé la foi et que désormais la couronne de la justice lui est réservée ? La réponse, chacun la trouve, la façonne et la peaufine au profit de ses héritiers directs en premier, et de la postérité après. Et ce en fonction de ce qu’il souhaite que l’histoire retienne de lui. Au fil des années et des siècles, le Cameroun quant à lui façonne son histoire avec ses dirigeants et ses peuples, chacun jouant sa partition. Et en 2025 dit le cinéaste Jean Pierre Bekolo, « le Cameroun reste connu du monde entier pour un seul événement : la Coupe du monde de 1990 et la danse de Roger Milla. Trente-cinq ans plus tard, ni le pays, ni ses citoyens n’ont marqué l’imaginaire mondial. Comme si la prophétie s’était accomplie : « Celui qui n’a pas exorcisé son passé est condamné à le revivre. » Car notre inexistence n’est pas nouvelle. Elle est inscrite dans notre histoire, dès les premières rencontres avec l’Occident.
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