La nouvelle génération de dirigeants africains sont déterminés à se dépouiller de ce vieil outil d’asservissement, dont les dégâts sur le développement sont inestimables
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été élu avec un programme qui prévoit une rupture avec le franc cfa, pour intégrer l’Eco, la nouvelle monnaie qui devrait entrer en vigueur en Afrique de l’Ouest avec le géant économique le Nigéria. Avant lui, même comme ce n’est pas encore officiel, les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel, le Niger, le Burkina Faso et le Mali y pensaient déjà. La sortie du franc cfa fait en tout cas partie des priorités de ces pays qui marquent depuis 2020 une rupture avec l’ancienne puissance coloniale la France, en se débarrassant de tous les subsides de la colonisation que sont la présence militaire et l’exploitation des richesses du sous-sol par les sociétés françaises. Les intentions de Bassirou Diomaye Faye rappellent à la mémoire que le contentieux avec le cfa n’est pas encore liquidé, ce qui repose, d’après Abdelmalek Alaoui, économiste et auteur, président du Think-Tank IMIS, la problématique de l‘avenir de cette monnaie en Afrique, qui affirme que derrière le débat économique qui illustre une ligne de fracture grandissante entre l’Hexagone et ses anciennes colonies africaines, une bataille idéologique touchant les intérêts vitaux de la France se joue.
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