Gouvernance : le règne de l’achat des consciences

Les mouvements d’humeur déclenchés dans le département du Mayo Kani dans la région de l’Extrême nord, a donné l’occasion au ministre de l’administration territoriale de se rendre dans le département voisin pour la distribution de l’argent en espèce aux populations. De quoi agir sur les consciences et calmer les tensions

Qui vivra verra. C’est l’une des phrases chocs que le président de la république du Cameroun prononça en octobre 2007, devant le journaliste français Ulysse Gosset de France 24, en marge d’une rencontre avec Nicolas Sarkozy. Paul Biya prophétisait ainsi sur les curiosités qui attendent les Camerounais, des choses à voir avec le temps que personne n’aurait imaginé. A une autre occasion il rappela à ses interlocuteurs que le Cameroun c’est le Cameroun, comme pour dire que ce qui se passe au Cameroun, on ne devrait pas s’attendre à ce que la même chose se passe ailleurs, ou même que cela paraisse normal, parce que ce qui est normal ailleurs peut ne pas forcément l’être au Cameroun. 18 ans après, en 2025, le Cameroun n’a cessé d’être émerveillé par les gouvernements successifs de Paul Biya, et est loin d’avoir tout vu.