Le Gabon vient de franchir une première étape vers la réconciliation, avec le dialogue national au cours duquel le parler a été franc. La mise en application des résolutions devra permettre de bâtir une nation forte, dont l’Afrique a besoin pour le futur.
Le vent de la rupture souffle sur le Gabon, pays que les nouveaux dirigeants au pouvoir depuis août 2023 veulent résolument replacer sur les rails du développement. Le Général Brice Oligui Nguema, président de la transition, a ouvert le 2 avril 2024 le grand dialogue national, forum initié pour permettre aux Gabonais de se parler à eux-mêmes et panser les blessures endurées pendant les 54 ans de règne des Bongo. Les travaux étaient présidés par l’Archevêque de Libreville Monseigneur Jean Patrick IBa-Ba, qui dès l’ouverture affirmait : « Nous avons là, l’occasion historique de léguer à la postérité un Gabon plus juste, plus fraternel et prospère. » Pendant 30 jours, 600 délégués ont repassé en revue tous les problèmes qui minent le Gabon, assortis des propositions pour sortir le pays du marasme, et les résolutions ont été remises au président de la transition le 30 avril 2024, au cours d’une cérémonie forte en symboles. Des chanteurs et danseurs traditionnels présents, ont brulé une feuille de palmier au milieu de la grande salle, mettant ainsi l’accent sur les coutumes ancestrales qui ouvrent désormais la voie d’un Gabon nouveau voulu par le dialogue.
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