Loin des révélations de Robert Bourgi sur le financement occulte des hommes politiques français, la françafrique a de tout temps surtout consisté à imposer à l’Afrique des volontés politiques protégées par les armes, que les mallettes d’argent ne sauraient dissimuler. Ne plus prendre de l’argent liquide des africains ne saurait être la fin de ce système.
Dans les deux dernières éditions des chroniques panafricanistes, nous avons feuilleté le récent livre de Robert Bourgi, (Ils savent que je sais tout, ma vie en françafrique) dans lequel il raconte comment il a pendant une trentaine d’années transporté des mallettes d’argent des palais présidentiels africains pour alimenter les hommes politiques français, pendant que ces pays africains manquaient de l’eau potable et des comprimés de médicaments pour soigner les enfants. Au-delà de ces mallettes, le Chercheur en Intercultural Studies and Conflict Management aux Etats Unis, Feumba Samen relève qu’il serait naïf de s’y arrêter car la françafrique va plus loin que cela. Dans son livre, Bourgi indique que dès son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy annonce la fin de ce lien sous-tendu par les valises d’argent, et promet une relation plus humaine avec l’Afrique, mais Samen Feubam avertit que cela était du trompe l’œil, des effets d’annonce inutiles et de pérennisation de la françafrique.
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