Une épée de Damoclès pend désormais sur la tête de cette discipline, la présidence de la république est lancée dans une tentative de sauvetage. Va-t-elle réussir ?
« Organisation et fonctionnement du football camerounais », tel est l’objet d’une correspondance du Secrétaire général à la présidence de la république, adressée le 18 novembre 2020 au Secrétaire général des services du Premier ministre. La teneur du message dit « Monsieur le président de la République a instruit de mettre un terme à la situation confuse qui prévaut dans le secteur du football camerounais. Vous voudrez bien à cet égard, réunir le 19 novembre 2020 sous votre égide, tous les protagonistes de cette situation, dont l’impact déplorable sur l’image de notre pays n’est plus à démontrer et soumettre dès le vendredi 20 novembre à la Présidence de la république, pour la très haute appréciation du Chef de l’Etat, des conclusions et recommandations claires. Il est bien entendu que vous devez garder à l’esprit, dans la recherche des solutions appropriées de cette situation, la nécessité d’éviter que notre pays se trouve en porte à faux avec la Fifa, instance faîtière du football mondial. Urgence particulièrement signalée. » Il était temps peut-on dire. Et surtout on peut simplement remarquer que le président de la république a avec cette correspondance, accordée une oreille attentive à la lettre que lui adressait le 1er novembre 2020, le journaliste camerounais Martin Camus Mimb, qui sait généralement de quoi il parle quand il s’agit du football camerounais. Monsieur le président de la république, écrivait-il, « Il y a en ce moment, une inacceptable situation qui met en danger la vie et l’avenir de plusieurs jeunes camerounais et elle concerne le football. On ne peut pas organiser le « football professionnel « , comme les inter quartiers, où Anguissa peut avoir son championnat de vacances, Emombo a le sien, Newbell organise pour lui, Yelwoua produit le sien, et sans obligation d’avoir une ligne directrice commune. Si vos ministres et autres estiment que la Fecafoot a dépassé les limites de l’acceptable, qu’ils prennent le courage de la dissoudre et d’en assumer les conséquences s’il y en a. Mais ils ne peuvent pas se cacher derrière la « Bravoure » du Général Semengue et exposer la vie des enfants. Parce que ce qui est vrai, est que: – Même si Semengue organise son championnat jusqu’à la fin, c’est la Fecafoot qui validera les résultats et engagera les clubs en coupes africaines. – Même si Semengue fait jouer ses matches, les joueurs qui y sont engagés, ne peuvent être transférés dans aucun club au monde, si la Fecafoot ne délivre pas les documents nécessaires. – Même si le Championnat de Semengue a lieu, les arbitres qui doivent le diriger, même s’ils font une mutinerie pour obéir aux ordres du Général, leurs carrières seront bousillées, puisque c’est la Fecafoot qui les engage dans les compétitions de la Caf et de la Fifa… Comment peut-on laisser pourrir la situation jusqu’à ce niveau? Comment ? Parce qu’ici, il ne s’agit ni de démontrer que le Général a des réseaux, qu’il est fort…ou que la Fecafoot est puissante et teigneuse. Il est question des carrières des joueurs qu’on va bousiller, de celles des arbitres et autres officiels qu’on va piétiner, du ridicule à l’échelle internationale qu’on va exporter en tonnes. Il faut arrêter tout cela maintenant. Le championnat professionnel n’est pas les inter quartiers que chacun organise comme il veut. »
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