Journaliste, militante politique, syndicaliste dans l’âme, elle s’est illustrée dans le monde des médias camerounais comme une défenseure de la pensée libre, adepte de la culture africaine révélatrice de la véritable identité
« L’état des lieux du syndicalisme au Cameroun est mauvais. D’abord le tissu socio-économique détermine la capacité des employés à s’organiser. Quand on a un tissu socio-économique aussi faible que le nôtre et que l’auto-travail est plus développé, on développe facilement l’individualisme et pas de solidarité. Quand on a des patrons qui sont des prédateurs, on développe d’abord des compétitions entre les travailleurs, et pas du tout de solidarité. Quand on a eu le passif que nous avons eu avec des partis uniques et des syndicats uniques, c’est-à-dire où l’action syndicale était enrôlée dans le parti unique, ça ne nous laisse pas un passif. Regardez en France la mobilisation autour du refus de la réforme de la retraite. La puissance de cette mobilisation provient du fait que le tissu socio-économique est structuré. Il y a des acquis du mouvement syndical qui ont façonné l’imaginaire collectif des travailleurs. Nous n’avons pas ça. En tant que salarié on a la répression, la terreur, la concussion, la corruption, la compétition, donc le syndicalisme dans ces conditions ne peut pas se développer. » Celle qui faisait ce constat au cours d’une émission de C’est le weekend à Balafon télévision en mai 2023, s’appelait Suzanne Bame Kala Lobè, journaliste militante. Née le 16 janvier 1953 à Douala. Elle était la fille de Sara Beboi Kutta Kala-Lobè et Iwiyè Kala-Lobè.
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