Elle a lié sa vie à elle de du héros nationaliste Um Nyobè, qui a suivi et soutenu jusqu’à l’assassinant de ce dernier. Elle raconte comment elle a vécu son quotidien dans le maquis, où elle a appris le décès de son époux alors que pour des raisons de sécurité, elle était obligée de vivre loin de lui.
Du 15 au 20 janvier 2024, ont eu lieu à Bôôlima par Songmpeck, dans la Sanaga Maritime, les obsèques de veuve Um Nyobe née Ngo Mayack Marthe Françoise Georgette. Née vers 1920, d’après sa biographie publiée à l’occasion des obsèques, elle épouse en 1944 Ruben François Georges Um Nyobé à Eséka, qu’elle suit dans ses déplacements de fonctionnaire à Yaoundé, Edéa, Ngambe et Edéa encore. En 1947, pour casser l’élan syndicaliste de son époux, on l’affecte encore à Ngaoundéré, au moment où elle est presque à terme de sa première fille. Il décide de partir seul cette fois, mais démissionne deux mois plus tard de ses fonctions pour se consacrer à ses activités syndicales. Le couple s’installe dès lors à Douala, à partir d’où elle continue de raconter son parcours : « En 1955 éclate l’insurrection liée à la revendication de l’indépendance. C’est le début de notre calvaire. Pour des raisons de sécurité, nous sommes contraints de quitter Douala pour un lieu plus sûr, c’est le chemin du maquis. Le camarade Felix Moumie vient un soir à la maison proposer à mon époux de m’exfiltrer du pays avec les enfants pour notre sécurité, et qu’il allait s’en charger lui-même. Il s’y oppose avec fermeté.
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