En 1992, il portait à l’écran son premier film Quartier Mozart, qui révélait au public un cinéaste déjà tourné vers l’avenir qu’il prophétise, et son engagement pour la transformation de la société africaine va se confirmer au fil de ses œuvres.
Jean Pierre Bekolo est né le 8 juin 1966 à Yaoundé. Une ville qui le façonne et fait de lui un forgeron de la société à laquelle il veut donner des formes plus vivables dans ses œuvres. Le regard hagard sur les photos, comme s’il cherchait quelque chose dans le cosmos, l’ancien étudiant en physique à l’Université de Yaoundé au Cameroun est pourtant passionné par l’audiovisuel, et la naissance de la Cameroon Télévision lui donne l’occasion de vivre son monde. Il travaille comme monteur dans les débuts de la télévision nationale, ce qui lui donne l’occasion de suivre une formation à l’Institut national de l’audiovisuel à Bry-sur-Marne en France. Il complète cette formation avec l’étude de la sémiologie du cinéma, ou le langage du cinéma, pour mieux comprendre que le 7eme art est aussi un moyen pour véhiculer les messages, qu’on peut y construire une société idéale à défaut d’en vivre dans le réel.
Vous venez de lire 1/3 de cet article réservé aux abonnés.
Abonnez vous pour lire la suite et écouter l'audio
