Il s’était résolu de ne plus laisser ses compatriotes être exploités dans les champs de café au profit du blanc, et encourageait les indigènes à créer des champs de pour conquérir leur autonomie. Ce qui lui valut 7 mois de prison.
16 juillet 2004, 16 juillet 2024, 20 ans que Jean Mbouendé est décédé dans son village natal à Bafang. C’est cet homme qui donna du fil à retordre à l’administration coloniale dans la région de l’Ouest, et l’un des faits d’armes qu’on retient de lui c’est qu’il est le premier à créer un syndicat pour défendre la cause des planteurs, lequel syndicat deviendra le socle de l’Upc lorsque le parti est créé en 1948. Son héritage immatériel est préservé par celui qu’il choisit devant tous ses frères pour le remplacer, afin que nul ne l’ignore. Clément Wensileudjam Mbouendeu, puisqu’il s’agit de lui, gardien de la mémoire de l’homme, raconte dans un livre biographique inédit, qu’aussitôt le Syndicat des Petits planteurs (Spp) créé par Jean Mbouendé, le pouvoir colonial l’a en ligne de mire, parce qu’il estimait qu’à travers cet organe, il retournait lentement mais sûrement les populations contre la subordination désuète et aveugle à l’administration. Sans réel motif autre que celui de soupçon, il est interpellé par le commissaire de police de Bafang le 1er Septembre 1947, et gardé à vue à la prison centrale du ressort.
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