Il a porté la lourde responsabilité de diriger comme Premier ministre le Cameroun occidental au moment de la réunification, ce qui demandait une personnalité forte pour résister aux velléités d’assimilation par le Cameroun oriental. Il avertit des dangers d’un tel dessein, sans être écouté
Dans le processus de réunification du Cameroun en 1961, les accords entre les parties qui ont donné lieu à la Constitution fédérale prévoyaient que le président de la République fédérale serait originaire du Cameroun oriental, et le poste revenait naturellement à Ahmadou Ahidjo, celui de vice-président prévu devait être occupé par un originaire du Cameroun occidental. Les Etats fédérés devaient également avoir à leurs têtes un premier ministre, responsable du développement opérationnel en tenant compte des spécificités locales et de l’orientation politique du gouvernement fédéral. Le 12 mai 1965, un ancien instituteur, Augustine Ngom Jua devient Premier Ministre Chef du Gouvernement de l’État Fédéré du Cameroun Occidental, occupant un poste laissé vacant par John Ngu Foncha, devenu Vice-Président de la République Fédérale du Cameroun, à l’issue des premières élections du Cameroun unifié. Pendant 3 ans, le destin du Cameroun anglais était donc entre les mains de Ngom Jua, qui est finalement apparu comme celui qui aura résisté à l’assimilation de cette partie du territoire par le Cameroun francophone dès les premiers jours de la réunification.
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