Le bilan des inondations dans la région de l’Extrême Nord est ahurissant, depuis les précipitations qui ont commencé au mois d’août et qui continuent. Le préfet de Mayo Danay appelle à l’aide humanitaire, pour un problème connu depuis des décennies, mais dont la solution reste un mystère pour le gouvernement, malgré les multiples programmes et des milliards engloutis
Le 12 septembre 2024, le seul pont du centre-ville de Yagoua, dans la région de l’Extrême Nord s’est effondré, sous la pression des eaux d’une tempête qui s’abattait sur la localité depuis plusieurs semaines déjà. L’effondrement de cet ouvrage venait en rajouter aux souffrances infligées aux populations par les conséquences de cette pluie. L’ouvrage reliait le centre-ville aux quartiers de Mamina, Kaskao, Gabara et plusieurs autres. Le bilan provisoire, dressé par le préfet du département du Mayo Danay Lazare Ndongo Ndongo, fait état de 11 morts, 200 000 personnes impactées, 103 000 hectares de culture détruites, 185 écoles primaires inondées, 1 178 têtes de bétail perdues, 8000 maisons détruites. L’administrateur civil a par ailleurs appelé à l’aide humanitaire. Dans la foulée, la ministre camerounaise du Développement urbain et de l’habitat Célestine Ketcha Courtes, s’est déplacée sur le terrain pour évaluer les dégâts et a promis une intervention rapide : « Nous avons constaté la destruction totale du pont. Nous nous engageons à mobiliser des entreprises dès lundi prochain pour mettre en place une solution temporaire, permettant de relier Maga au reste du département et de garantir une mobilité plus aisée aux populations. »
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