A travers les élections, les citoyens cherchent généralement à se défausser sur un élu en qui ils espèrent trouver la solution à leurs problèmes, ou qui les résoudra à leurs places. Mais ils sont toujours rattrapés par la réalité, quand ils constatent rapidement que le messie n’en était pas un.
Les Camerounais vont voter le 12 octobre 2025, le président de la République. Comme dans toutes les élections, le nom de la personne qui sera votée ne compte pas beaucoup, même si bon nombre s’y attachent. Dans le fond, l’électeur, en mettant le bulletin dans l’urne, est intimement convaincu qu’il participe à désigner sinon un messie, du moins quelqu’un qui le comprend, comprend ses problèmes et est en mesure d’y apporter des solutions. En effet, comme démontre Jacques Ellul dans l’Illusion politique, l’homme du XXe siècle est persuadé que la politique peut résoudre tous ses problèmes. En effet, par l’action de voter, le citoyen charge la politique d’organiser la société pour que celle-ci devienne idéale. La politique est d’après lui efficace en matière d’organisation de la vie sociale : bureaucratie, administration, économie. Sauf que, et c’est ce que l’électeur ne sait pas, la politique ne permet pas de répondre aux besoins profonds de l’Homme, à savoir : le problème moral, le problème éthique, le problème du sens de la vie ou celui de la responsabilité devant la liberté…
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