L’Etat n’organise plus les concours d’entrée dans les écoles normales depuis deux ans, tout en augmentant les frais de formation des auditeurs libres. Ce qui va entraîner une pénurie d’enseignants dans le futur. Au même moment où il préconise avoir moins d’élèves dans une classe, donc plus d’établissements à créer et davantage de professeurs
Le 4 septembre 2024, la section permanente du conseil d’administration de l’Université de Yaoundé a pris la résolution de faire payer désormais à 250 000 francs les frais de formation des auditeurs libres de l’Ecole normale supérieure de Yaoundé, tout cycle confondu et par année académique. Et ce en plus des frais de dossiers fixés à 20 000 francs cfa. Les Auditeurs libres, ce sont ces candidats à la formation des élèves professeurs des lycées et collèges, qui n’ont pas pu réussir au concours officiel d’entrée dans cette école rattachée à l’Université de Yaoundé, qui forme les professeurs des lycées et collèges. Ayant les diplômes requis, ils postulent alors en candidats libres, et sont admis sur étude de dossier. Ils suivent la même formation que les candidats admis par concours. Jusque-là ils payaient 50 000 francs par année de formation, la différence fondamentale étant qu’à la sortie, alors que les candidats admis par concours sont intégrés dans la fonction publique, ils n’ont pas ce privilège, et doivent faire prévaloir leurs diplômes de formation, qui sont les mêmes en terme de valeur que ceux délivrés aux élèves professeurs intégrés dans la fonction publique, pour postuler dans des structures privées, ou peaufiner leur dossier de demande d’immigration.
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