Les frais des examens officiels, comme toutes les autres rubriques de l’éducation, sont devenus des prétextes pour extorquer de l’argent aux parents d’élèves, devenus complices par leur silence. Tous contribuent ainsi à la construction d’une société sans valeurs.
Le 10 octobre 2024, le ministre des Enseignements secondaires du Cameroun, Pauline Nalova Lyonga, a signé une série de lettres circulaires, pour encadrer les concours et examens officiels. Sur des nombreux points évoqués dans ces circulaires, elle rappelle les montants à payer pour les frais. Sans revenir sur tous les examens, pour nombreux qu’ils sont, l’exemple du brevet d’études du premier cycle en abrégé Bepc permet de relever une fois de plus qu’en dehors du cadre fixé par le gouvernement, l’école au Cameroun est devenue plus un lieu de commerce, qu’un cadre d’éducation à la citoyenneté et au patriotisme. La circulaire du ministre rappelle que les frais d’examen Bepc s’élève à 3 500 francs cfa sur l’ensemble du territoire. Sauf que, pour parler d’un exemple précis, dans un collège d’enseignement secondaire privé de la ville de Douala, il est demandé aux élèves de la classe de 3eme la somme de 7 600 francs cfa, soit un surplus de 4100 cfa, plus que ce que l’Etat demande. La seule pièce officielle à joindre aux dossiers des élèves, et qui nécessite une dépense, étant la photocopie de l’acte de naissance, dont la certification coûterait officiellement 2000 au plus, s’il faut un timbre fiscal et un timbre communal, ce qui monte la dépense à 5500 fcfa.
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