Au fil des ans, la rentrée scolaire rythme le calendrier de la nation et des individus. Mais aussi, le pays n’a pas toujours su se réinventer et créer une école propre à lui, qui lui permette de se transformer fondamentalement et d’assurer le plein épanouissement. On continue d’aller à l’école au Cameroun, sans se faire une école
8 septembre 2025, Les élèves rentrent à l’école au Cameroun. Pour la rentrée scolaire, une autre rentrée, ponctuée depuis quelques semaines par les mêmes gestes, les mêmes plaintes et les mêmes complaintes. Les enseignants menacent de pas y aller si l’Etat n’améliore pas les conditions de travail et clarifient les profils de carrière, les chefs d’établissement publics ont rouvert les guichets privés dans les bureaux de l’Etat, où passent les parents à la recherche d’une place pour les rejetons, et doivent y laisser des sommes d’argent entre 50 000 et 100 000 fcfa ou plus en fonction du niveau sollicité. Les fondateurs des établissements privés ont augmenté les frais de scolarité comme chaque année, avec l‘exigence de s’inscrire à nouveau même si l’élève est ancien de 7 ans dans le même établissement. En plus c’est eux qui vendent l’uniforme sous la couverture d’un couturier installé devant le portail, ils ont, toujours pour continuer à vendre, institué une tenue dite du mercredi, ils imposent la couleur de la chaussure aux enfants là où le public est moins regardant, bref, ils restent dans leur logique mercantile, l’élève doit être sucé jusqu’à la lie. Dans les établissements publics, l’épineux problème des frais d’Apee est de nouveau sur la table, même dans les établissements où l’investissement en infrastructure est clos depuis des années.
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