Les résultats aux examens officiels 2024 ont révélé le vrai niveau abyssal de l’éducation au Cameroun. Pour tenter de redresser la barque, le gouvernement veut faire feu de tout bois, en prenant des mesures qui n’ont aucune chance de trouver adhésion dans la réalité
Les ministres camerounais de l’Education de base et des Enseignements secondaires, ont signé le 6 août 2024, un arrêté conjoint fixant le calendrier scolaire 2024/2025 en république du Cameroun. De la gestion des effectifs des élèves par salle de classe, il ressort de l’article 13 que les écoles maternelles et les centres préscolaires devront avoir 30 élèves par classe, les écoles primaires devront limiter les effectifs à 60 par classe et on devra compter 50 élèves dans les classes au niveau du secondaire. Même si la nouvelle n’est pas nouvelle, elle mérite au moins qu’on s’y attarde. Ces effectifs nécessitent qu’il y ait davantage d’établissements scolaires à tous les niveaux, pour décongestionner les existants. Pour dire le moins, il faudra que dans chaque localité, les établissements scolaires soient multipliés au moins par trois, c’est-à-dire qu’il faudra les créer, les construire, les équiper et y affecter du personnel. Un lycée de Douala ou de Yaoundé, qui compte 6 classes de 6eme, autant de classes de 5eme, avec 120 élèves dans chaque classe, pour respecter l’arrêté conjoint, devra bien se préparer. Pour les deux niveaux seulement, 120 élèves multipliés par 12 classes, donnent 1440 élèves. S’il faut 50 par classe, cela demande 29 salles, moins les 12 existantes, il va falloir 17 nouvelles constructions. En étendant cette simulation à tous les niveaux jusqu’en terminale, un lycée va se retrouver à devoir construire au moins 100 classes supplémentaires en 4 semaines avant la rentrée scolaire fixée par le même arrêté au 9 septembre 2024. La multiplication des salles de classes entraînera avec elle la multiplication du nombre d’enseignants, qu’il faudra recruter. Tout cela demande de l’argent, qu’il faudra trouver
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