Le nationaliste exécuté à Bafoussam le 15 janvier 1971, il 54, avait refusé que l’on ne bande ses yeux avec de l’abattre, et avant cela il lança entre autres ces mots : « dites à mon épouse et à mes enfants que je n’ai pas trahi. » Le courage, la détermination et la loyauté déterminait l’homme, des qualités devenues rares dans le landernau politique
15 janvier 1971, 15 janvier 2025. 54 ans que Ernest Ouandié, le dernier leader de l’Upc en activité sur le territoire camerounais est assassiné sur la place publique à Bafoussam. Un extrait du livre Kamerun, retrace les efforts qu’il avait fournis pour redonner l’âme au parti, revenu d’exil en 1961, après avoir constaté que la branche armée au maquis allait dans tous les sens. Au cours d’une réunion qu’il a convoquée pour le 15 septembre 1961, à laquelle devait participer Martin Singap, Ernest Ouandié jette les bases de la réorganisation de l’ALNK, l’armée de libération nationale du Kamerun. Les responsables des maquis kamerunais sont certes loin d’être tous présents à cette rencontre, les uns refusant de répondre à la convocation, les autres ne l’ayant même pas reçue. C’est pourtant à cette occasion que le vice-président Ouandié annonce la dissolution des anciennes structures de l’armée et la mise en place d’une nouvelle hiérarchie, dont la direction est bientôt confiée à l’ancien adjoint de Singap, David Kana.
Vous venez de lire 1/3 de cet article réservé aux abonnés.
Abonnez vous pour lire la suite et écouter l'audio
