Le niveau d’endettement du pays, déjà inquiétant, ne semble pas freiner l’élan du gouvernement dans sa logique d’endettement. Le poids s’alourdit chaque mois, avec des intérêts
Selon la caisse autonome d’amortissement du Cameroun, dans sa note de conjoncture du 19 juillet 2024, à fin juin 2024, c’est-à-dire le premier semestre de l’année, le montant de la dette du secteur public du pays est estimé à 13 070 milliards de fcfa, soit environ 43,3% du Produit intérieur brut. Dans cette enveloppe, la dette extérieure directe des entreprises et établissements publics s’élève à 493,9 milliards de fcfa à fin juin 2024. 95,5%, de cette dette des entreprises publiques, sont attribués à la Société nationale de raffinage (Sonara) et la Cameroon Airlines Corporation (Camari-Co). La Sonara, l’unique raffinerie de pétrole du Cameroun, cumule une dette extérieure de 410,2 milliards de fcfa, ce qui représente une augmentation de 1,8 milliard de fcfa par rapport au mois précédent, où l’entreprise affichait une dette de 408,04 milliards de fcfa. Cette hausse indique que la Société est en difficulté, et que la situation n’est pas prête à s’améliorer. Une curiosité tout de même, quand le commun des mortels sait que le pétrole est le secteur dans lequel tout le monde roule en carrosse. Pourtant la société fait face à des défis persistants pour honorer ses engagements envers ses fournisseurs étrangers. Quoiqu’il en soit, le constat issu de la note de la Caisse autonome d’amortissement, est que la Sonara demeure la société publique la plus endettée, loin devant Camair-Co, la compagnie aérienne nationale, qui fait face à une dette extérieure évaluée à 61,6 milliards de fcfa à fin juin 2024. Pour la compagnie aérienne, des questions se posent toujours de savoir jusqu’à quand l’Etat va continuer à injecter l’argent dans une affaire qui depuis près de 30 ans sent le roussi.
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