Sous la contrainte du Fonds monétaire internationale, l’Etat s’est résolu à voir clair dans la dette intérieure. Un cabinet recruté pour auditer la dette flottante a fourni des résultats qui confortent l’idée selon laquelle l’Etat est le premier fossoyeur de son économie
L’Etat encourage-t-il la création de l’emploi, est-il sincère dans sa lutte contre la pauvreté ? Au fur et à mesure que les années passent, les faits attestent plutôt le contraire, et il n’est pas exagéré d’affirmer que le gouvernement décourage la création d’emploi et milite plutôt pour encore plus de pauvreté pour les citoyens. Une des preuves de cette attitude du gouvernement a été donnée le 16 août 2024 dans un communiqué signé du ministre des Finances Louis Paul Motaze, qui reconnait que la dette intérieure de l’Etat cumulée de 2000 à 2019 est de 671,7 milliards de fcfa. C’est le résultat d’un audit réalisé par le cabinet ARC Audit Consulting recruté en 2021, audit de la dette dite flottante, c’est-à-dire non consolidée, qui avait pour objectif de « résorber la spirale d’endettement, qui constitue un risque certain pour la stabilité des finances publiques » et à « crédibiliser davantage la signature de l’État », selon le gouvernement. L’opération faisait en effet partie des engagements pris par l’État du Cameroun dans le cadre de son programme économique et financier en cours avec le Fonds monétaire international.
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