La répression reste le premier réflexe des forces de l’ordre camerounaises face à l’expression des idées politiques contraires à celles du pouvoir en place. Dans l’ensemble, les forces de l’ordre peinent à se défaire de l’idéologie répressive héritée de la police coloniale dont le but était de réduire au silence.
Le 02 novembre 2024, les forces de l’ordre camerounaise ont encerclé à Douala le domicile du président du Front pour le changement du Cameroun (Fcc) Jean-Michel Nintcheu, où devait se tenir une réunion du Comité directeur du parti. D’après le Secrétaire national à la communication du parti Jean-Robert Wafo, le gouverneur de la région du Littoral a dû ordonner le repli de ces éléments de la force de l’ordre, même si quelques-uns sont restés postés sur les lieux, ce qui n’a pas empêché la réunion de se tenir au final. Une réunion qui aura débattu entre autres de l’avenir de l’Alliance pour le changement, une coalition politique qui a désigné Maurice Kamto comme le candidat à l’élection présidentielle de 2024. Si l’intervention du gouverneur de la région pour faire replier les forces de l’ordre est à saluer, il subsiste des questions sur l’origine des initiatives de déployer les forces de l’ordre pour empêcher des réunions et manifestations politiques au Cameroun. La question est d’autant plus intéressante, que ces agissements interviennent dans un contexte de célébration de l’accession du président Paul Biya à la magistrature suprême.
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