Dénoncée de l’intérieur comme de l’extérieur, la recherche des avantages indues, autrement appelée corruption, résiste à toutes les thérapies. Comme le cancer, elle est incrustée dans la cellule et pourra quitter qu’avec elle, si jamais la volonté politique y est.
Dans son rapport rendu public en 2017, la Commission nationale anti-corruption que préside Dieudonné Massi Ngams, relevait le niveau ahurissant de corruption au niveau de la douane camerounaise, où se sont multipliées des stratégies pour dévier les fonds destinés aux caisses de l’Etat. Cette année-là, le rapport faisait état de ce qu’entre 2010 et 2014, l’Etat avait perdu 581 milliards 275 millions au titre des exonérations illégalement octroyées. Au cours de la période allant de 2010 à 2015, quelques 21 fonctionnaires de la douane avaient été auditionnés par la mission de la Conac. De ces auditions, ces derniers avaient avoué être propriétaires de plusieurs immeubles bâtis aussi bien à Douala qu’ailleurs et détenteurs de nombreux comptes bancaires à solde créditeur, dont les montants s’élevaient à plus de 134 millions de Fcfa. Un cas patent avait alors été identifié comme une illustration du niveau de corruption dans la douane. Il s’agissait d’un fonctionnaire de la douane en service à Maroua, qui avait été recruté au grade de préposé des douanes avec le Certificat d’études primaires et élémentaires. Devenu adjudant des douanes, il avait réussi l’exploit d’être propriétaire de 13 villas en dur bâties sur terrains titrés, d’un immeuble de cinq niveaux construit aussi sur terrain titré et détenteur de 10 terrains immatriculés.
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