Les fraudes fiscales et douanières viennent en tête des pratiques qui ponctionnent les caisses de l’Etat, et qui alimentent les circuits de blanchiment d’argent.
Dans le cadre de la lutte contre la corruption en 2023 au Cameroun, selon le rapport de la Commission nationale anti-corruption, l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) a reçu 965 cas de déclaration d’opérations suspectes, encore appelées déclarations de soupçon. Il s’agit des transactions financières qui ressemblent à un blanchiment d’argent ou à de la dissimulation des fonds, ce qui suppose en amont des opérations suspectes. Ces déclarations de soupçon provenaient en grande partie des banques classiques, qui en ont produit 663, des sociétés de transfert des fonds pour 213 déclarations, et des prestataires mobile money pour 41 déclarations. Sur les 965 déclarations reçues, 447 ont été exploitées et les rapports disséminés aux juridictions et autres autorités compétentes, pour des flux financiers repérés de 1 665 milliards 408 millions 638 725 francs cfa, presque le tiers du budget de l’Etat. Dans les détails, les infractions relevés dans ces rapports et les flux financiers générés sont : 6 cas de corruption avec un flux d’un milliard 928 millions, 12 cas de détournement des deniers publics pour un flux de 72 milliards 314 millions, 22 cas de scamming pour un flux de 115 millions, 21 cas de faux et usage de faux pour un flux d’un milliard 869 millions, 9 cas de trafic divers pour 8 milliards 279 millions, 141 cas de financement du terrorisme pour 2 milliards 265 millions, 10 cas d’escroquerie pour un flux d’un milliard 385 millions et 226 cas de fraudes diverses pour une flux de mille milliards 577 millions de francs cfa
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