Deux années de retards dans la livraison d’une route, qualité douteuse, des phases du projet détournées au profit des individus, autant de tares et bien d’autres, caractéristiques de la corruption qui minent le domaine des travaux publics au Cameroun, une fois de plus relevés par la Conac dans son rapport 2023
Saisie par les dénonciateurs, une mission de la Commission nationale anti-corruption, a enquêté en 2023, selon son rapport, sur le projet de construction de la route Mandjou-Akokan-Batouri. L’enquête a porté sur le contrôle physico-financier et consistait à vérifier 3 points : la durée des travaux jugée excessivement longue, la piètre qualité des travaux et la modification injustifiée du tracé de la route. Dans les faits, le projet de construction de la route Mandjou-Batouri, longue de 90 km, est menée dans le cadre du volet routier du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut). Retenu pour le compte de la région de l’Est, ce projet qui traverse les départements du Lom et Djerem et de la Kadey est divisé en deux tronçons correspondant aux lots 5 et 6 du Planut, soit Mandjou-Akokan long de 45 km et Akokan-Batouri sur une distance de 45 km également. Le marché du lot 5 Mandjou-Akokan, d’un montant de 22 milliards 500 millions est confié à l’entreprise camerounaise Mag Sarl pour une durée de 24 mois à compter du 31 août 2017. Le Groupement S-T/I doit quant à lui assurer la maîtrise d’œuvre. Pour le lot 6 (Akokan-Batouri), c’est l’entreprise chinoise ZCCC qui est adjudicataire pour un montant d’à peu près 23 milliards, pour deux ans aussi à compter du 19 août 2017, la maîtrise d’œuvre étant également assuré par S-T/I. bien entendu, le maitre d’ouvrage de ces deux marchés est le ministère des Travaux publics.
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