Les mesures conservatoires pour lutter contre le fléau, semble cibler plus l’économie que les autres secteurs. Au final, ce sont les propriétaires des maques victimes de la contrefaçon qui payent le lourd tribut.
La société camerounaise dans tous les secteurs est devenue victime de la contrefaçon qui prend de l’ampleur au fil des années. L’ingéniosité dont fait preuve les contrefacteurs va parfois au-dessus de l’imaginable, et les contrôleurs éprouvent de plus en plus de difficultés à distinguer le « vrai faux » du « faux vrai », pour ne pas dire la bonne graine de l’ivraie. Qu’il s’agisse des produits commerciaux, des diplômes ou des fonctions administratives et politiques. Le 11 juin 2024, le ministre délégué à la présidence de la république chargé de la défense, annonçait la découverte après contrôle approfondie de l’authentification des diplômes des candidats retenus pour la visite médicale, l’existence de 1312 faux titres. Soit 01 faux GCE Advanced Level, 12 faux Probatoires, 64 faux GCE Ordinary Levels, 491 faux BEPC camerounais, 661 faux BEPC d’un pays voisin, 83 faux CAP. Deux ans plus tôt en 2022, ce sont 1000 élèves gendarmes qui avaient été radiés du corps pour les mêmes raisons. De manière générale, le mal est tellement profond dans la fonction publique que le gouvernement lançait en octobre 2024, une plateforme numérique pour la vérification de l’authenticité des diplômes délivrés par les universités, institutions et administrations publiques comme privées du pays.
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