La justice belge, suivant en cela l’exemple du gouvernement, a reconnu la responsabilité de l’ancienne puissance coloniale sur les mauvais traitements infligés aux populations dominées. La Belgique, dans cette voie, montre un exemple que les autres anciennes puissances tardent à suivre.
La 2 décembre 2024, la Cour d’Appel de Bruxelles a reconnu l’Etat belge coupable d’acte inhumain et de persécution, constitutif d’un crime contre l’humanité, à la suite d’une plainte déposée en 2020 par 5 femmes métis. L’affaire remonte aux années 1950. Cinq filles, entre autres, naissent entre 1945 et 1950 des relations des hommes blancs avec des femme noires dans l’ex-colonie belge, l’actuel République démocratique du Congo. A cette date, l’Etat belge est la puissance coloniale qui règne sur le Congo depuis 1908, après une première période d’occupation de 1885-1908, durant laquelle le roi Léopold II avait fait de ce pays 80 fois plus grand que la Belgique sa propriété personnelle. Durant cette période, une politique de ségrégation raciale et de rapts est instaurée par l’État colonial » belge, qui prive des enfants de leur identité. Dans l’ensemble, au sein des anciennes colonies belges (Congo, Rwanda, Burundi), la plupart des métis ne sont pas reconnus par leurs pères, et ne doivent se mêler ni aux Blancs, ni aux Africains.
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