L’entreprise publique de Télécommunications annonce un bénéfice de 11 milliards en 2023, alors que dans le même temps elle a perdu la côte auprès de ses partenaires, de ses clients et auprès du régulateur du secteur. Les chiffres publiés servant plutôt à polir l’image de l’entreprise
La qualité de service téléphonique reste le ventre mou du Cameroun, et constitue l’un des critères négatifs qui infestent l’environnement des affaires. Le rapport qualité prix reste en effet un défi chez l’opérateur historique Cameroon Télécommunications, l’entreprise publique de télécommunications qui détient le monopole de la fibre optique. D’après le ministre des Postes et télécommunications, tutelle de l’entreprise, « Bien que Camtel ait annoncé d’importants investissements — 117 milliards de FCFA en 2023 et 109 milliards de FCFA en 2024 — les résultats sur le terrain restent insuffisants. La lenteur dans l’extension du réseau et la persistance des problèmes de qualité de service posent la question de l’efficacité de ces investissements. » Camtel avait en effet communiqué au ministère ces chiffres, comme constituant le montant global de l’enveloppe investie en 2023 et 2024 pour améliorer la qualité de service. De son côté, l’entreprise Mobile telecommunications network (Mtn), qui comme les autres opérateurs privés se ravitaille chez Camtel pour la fibre optique, rejetait le 23 septembre 2024, la responsabilité de la mauvaise qualité de service sur l’entreprise publique : « depuis le début de l’année, les opérateurs subissent une dégradation constante de la qualité de la fibre optique fournie par Camtel. Le nombre de coupures de fibre a augmenté de plus de 40 % par rapport à la situation de l’année dernière, qui était déjà très préoccupante. »
Vous venez de lire 1/3 de cet article réservé aux abonnés.
Abonnez vous pour lire la suite et écouter l'audio
