Avec le temps, les militants du parti au pouvoir se sont montrés incapable de susciter de l’intérieur une véritable émulation, qui devrait avoir des impacts sur la gestion du pays en garantissant sinon l’alternance, du moins le changement des hommes
Depuis le 18 février 1958, le Cameroun, sur le chemin de son autonomie, est dirigé par un seul parti politique. Créé d’abord sous l’appellation de Union camerounaise (Uc) par Ahmadou Ahidjo, alors député à l’Assemblée nationale, il permit à son fondateur de devenir Premier ministre, qui conduisit le pays à la proclamation le 1er janvier 1960 de l’indépendance. 5 mois plus tard, en mai 1960, c’est sous la bannière du même parti que Ahmadou Ahidjo se présente à la première élection présidentielle le 5 mai. En 1966, dans la recherche de l’unification, l’Union camerounaise absorba tous les autres partis politiques et devint l’Union nationale camerounaise (Unc), parti unique. Dirigé d’une main de fer par son fondateur, c’est le seul parti que connaîtra la majorité des Camerounais jusqu’en 1985, quand Paul Biya à qui Ahidjo avait cédé le pouvoir 3 ans plus tôt, rebaptise lors du Congrès de Bamenda, l’Unc en Rdpc, le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais. Beaucoup s’accordent pour dire qu’il s’agissait juste d’effacer les vestiges d’Ahidjo, mais le parti est resté le même, dans sa structure et son fonctionnement.
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