Le sang continue de couler dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à cause d’une unité factice, pourtant célébrée par le pouvoir de Yaoundé chaque année à coup de milliards
La célébration de la fête de l’unité au Cameroun est marquée par le défilé civil et militaire, une occasion que les partis politiques saisissent pour faire ce qu’il convient d’appeler démonstration de force. Mais pour l’édition 2024, une restriction est pourtant faite. Divers préfets de départements, repris par les sous-préfets d’arrondissements, ont sorti des notes pour limiter les mouvements des uns et des autres. Un communiqué radio du préfet du Haut Nkam, Diyem Lawrence daté du 17 mai 2024, informe l’opinion que « seuls les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale du Cameroun prendront part au défilé du 20 mai, à l’exception du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). » Le préfet du département du Haut Nkam n’est pas le seul, et à moins d’un miracle, l’interdiction doit être reprise en échos dans les 58 départements du Cameroun, à l’instigation du ministre de l’Administration territoriale.
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