L’absence du président de la république sur la scène, et l’utilisation abondante de la formule « hautes instructions » soulèvent des questions sur sa capacité à gouverner encore, mais il reste le seul détenteur du pouvoir selon les textes
La question de la vacance du pouvoir au Cameroun, a été remise à l’ordre du jour depuis la survenance le 2 avril 2024 du conflit entre le ministère des Sports et de l’éducation physique et la Fédération camerounaise de football, au sujet de la compétence dans la désignation du staff d’encadrement des lions indomptables du Cameroun. La vraie pomme de discorde était la crédibilité désormais accordée aux « hautes instructions », cette formule qui depuis des années au pays est le visa principal des décisions gouvernementales. De l’exécution de certains projets, comme la construction des infrastructures de la Coupe d’Afrique des nations 2019, la gestion du Fonds national de solidarité pour la lutte contre le Covid-19, l’inauguration de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, l’évacuation sanitaire de certains prisonniers de luxe et le décaissement des fonds y afférents, l’accord d’un prêt à la Fecafoot pour l’expédition de la coupe du monde au Qatar, la nomination d’un staff d’encadrement pour les Lions indomptables par le Minsep, toutes ces décisions et bien d’autres ont été émaillées par les « hautes instructions », au point de susciter des questions sur le dépositaire réel du pouvoir suprême au Cameroun, le président de la république.puis longtemps, sur le terrain des infrastructures routières pour citer un seul exemple.
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