Plus de 5 milliards de francs cfa ont été saisis des comptes d’une société d’assurance pour abus de confiance et rupture abusive de contrat, mais la société dénonce le fonctionnement de la justice, qui ne serait pas de nature à garantir la sécurité des investisseurs.
Selon l’Indice de perception de la corruption (Ipc) 2024 deTransparency International, le Cameroun occupe la 143e place, sur 180 économies passées à la loupe. Parmi les secteurs les plus corrompus, la justice occupe toujours une bonne place, elle était encore classée au 5eme rang par la Commission nationale anticorruption (Conac) dans son rapport 2020 publié en septembre 2021. Déjà depuis 2009, le même Transparency International épinglait le Cameroun comme l’un des pays les plus touchés par la corruption, la justice et la fonction publique étant les secteurs les plus exposés, après l’avoir classé au premier rang des pays gangrené par ce fléau dans un rapport du 26 octobre 1999. Depuis lors la justice reste au banc des accusés, comme un milieu où la corruption se fond aisément sans laisser de traces. Ici, se pratique généralement ce que Laurent Roger Ngimbog appelle la grande corruption, perçue « comme un privilège, un défi ou une redistribution. Les acteurs fixent unilatéralement ou obtiennent par des négociations avec leurs partenaires des cadeaux sous des formes variées en raison et en fonction du rang qu’ils occupent dans la hiérarchie de l’administration. Ils ont un train de vie qui exige beaucoup de moyens financiers. En outre, ils ne « mangent pas seuls ». Ils redistribuent à ceux qui gravitent autour d’eux. Ils considèrent qu’ils ont un défi à relever, pour ne pas avoir de regrets (de n’avoir pas su « se sucrer ») lorsqu’ils ne seront plus en poste. »
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